Confessez-vous !
par le père Matthieu Villemot, vicaire
Le mercredi des cendres a été consolant pour nous prêtres parce que plusieurs d’entre vous se sont confessés, alors que cette habitude se perd fortement. En ce carême, confessez-vous ! D’abord, l’Église le demande : il faut se confesser au moins une fois par an si possible avant Pâques. C’est un ordre du 4ème concile du Latran en 1215, toujours en vigueur. Ensuite, c’est une souffrance pour les prêtres de ne pas plus souvent confesser. Nous avons de l’or dans les mains et personne n’en veut. Enfin, la Vierge Marie, dans les apparitions de la rue du Bac, montrait à la sainte des étoiles éteintes dans ses mains. Ce sont les grâces qu’on ne lui demande pas. Jésus et Marie ont souffert dans leur Cœur de constater que leur pardon si généreusement offert était refusé.
Vous me direz que vous demandez directement pardon à Dieu. Justement non ! La nécessité d’en passer par un prêtre est signe de la nécessité de passer par le corps du Christ. C’est Jésus qui pour prouver qu’il est Dieu, pardonne au paralytique. Vous me direz que le prêtre est aussi pécheur que vous ! Justement, il est signe de la manière dont Jésus est fait péché pour vous (2 Co 5, 21). Il faut passer par le corps humain de Jésus pour recevoir le pardon puisque c’est son corps offert sur la croix qui nous a sauvés. Jésus a d’ailleurs donné pouvoir à ses apôtres de confesser : « « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus (Jn 20, 22) ». Il n’a pas dit : « débrouillez-vous avec Dieu ».
Enfin, un baptisé ne reçoit jamais un sacrement pour lui seul, c’est toujours l’Église qui reçoit d’abord les sacrements. En vous confessant, vous contribuez à faire descendre la miséricorde de Jésus sur le monde entier qui en a tant besoin. Saint Paul le dit : « nous le demandons au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu (2 Co 5, 20) ».
Confessez-vous !